S'il y a bien une spécialité dans le Dauphiné, c'est la raviole.
D'ailleurs en voici la légende : « Jadis au bon vieux temps des chemins poussiéreux, la rivière d'Isère avait la préférence des équipages lents, qui glissaient tout heureux vers Grenoble, Romans et jusqu'à Valence transportant les sapins arrimés en radeaux. Quand les fiers « Radeliers » accostaient pour la nuit, les belles accouraient, car Dieu qu'ils étaient beaux !
Et quel tempérament ! Avec eux, point d'ennui ! Leur chef, le grand Toinon, courtisait une fille à Eymeux, port tranquille, en notre Dauphiné. Un soir, sans prévenir, revenant de Vizille, il accoste sans bruit près de sa dulcinée. Il demande à souper ! La belle n'avait rien qu'un boisseau de froment, des herbes du jardin, une tomme de chèvre et beurre en sa baratte ! Elle court, s'affaire et fait en toute hâte ce miracle de goût, elle crée la "Raviole".
Au début, j'ai fait comme tout le monde je l'ai cuisinée dans un bouillon très, très rapidement et vite servie... Et puis, un jour, allant chez mon fromager, tout près de chez moi, il me révèle la recette.
C'est bien simple, il n'y en a jamais assez.
Préchauffer le four à 200° (th.6-7).
Beurrer le fond et les côtés du plat à gratin. Découper en bandes les ravioles, les poser en vrac. Saler, poivrer, ajouter une bonne pincée de noix de muscade moulue. Recouvrir de crème fraîche entière liquide à fleur des ravioles. Enfourner et laisser cuire jusqu'à ce que le gratin soit doré (de 20 à 30min en fonction de la taille du plat).
Pourquoi ne pas servir ce gratin dans de petites coupelles individuelles en entrée ?